LA PBM
DÉFINITION
La photobiomodulation (PBM) peut être décrite comme l’ utilisation intentionnelle d’une lumière de diode électroluminescente dans les spectres de lumière visible et proche infrarouge en tant que traitement médical des tissus biologiques vivants.Le principe consiste à exposer la peau à une lumière froide artificielle non ionisante. La PBM exploite différentes longueurs (nm*) d’onde du spectre visible et proche infrarouge qui permettent de cibler précisément les différentes couches de l’épiderme, du derme et des tissus sous-cutanées. Cette technique est indolore et sans effets secondaires ; elle engendre une stimulation profonde qui permet ainsi d’agir sur la régénération cellulaire générale.
* Nanomètre (nm), unité de mesure qui vaut un milliardième de mètre (10-9 m), ou un millionième de millimètre (10-6 mm)
HISTORIQUE
Les bienfaits de la « lumière » sont connus depuis l’antiquité et son utilisation pour soigner a des racines historiques.
1903, le Dr N.R. FINSEN, reçoit le prix Nobel de médecine « en reconnaissance du traitement du Lupus vulgaris, par une concentration de radiations lumineuses,». ouvrant ainsi une nouvelle avenue à la science médicale
1950 – Bienfaits de la lumière sur nouveau-nés atteints d’ictère (Jean WARD/UK)
1990 -Travaux NASA sur la cicatrisation en apesanteur
Issue de la technologie du laser, la photobiomodulation en tant que telle existe depuis plus de 50 ans. Cette technique utilisée dans quasiment toutes les spécialités médicales (odontologie, médecine sportive, dermatologie, médecine esthétique, neurologie, psychiatrie, etc.) a aujourd’hui toute sa place dans les soins de supports médicaux et de bien-être.
Avant l’acceptation universelle du terme PBM en 2015, plus de 70 terminologies différentes étaient utilisées pour décrire ce traitement..
LA PBM EN MÉDECINE
La photobiomodulation est issue de l’utilisation de LED thérapeutiques. Cette technique médicale utilise les propriétés de certaines ondes lumineuses (photons) sur des cibles intracellulaires, en particulier au niveau des mitochondries, véritables « usines énergétiques » des cellules. Cette énergie photonique non ionisante, avec des longueurs d’onde de lumière violette (380-450 nm) à infra-rouge (900 nm) impliquant la conversion de l’énergie lumineuse en énergie métabolique a pour conséquence la modulation du fonctionnement biologique de nos cellules.
PROCESSUS CELLULAIRES
La PBM utilise avec précision l’énergie lumineuse issue des LEDS pour provoquer des réponses cellulaires et biologiques dans le corps avec pour but de :
•favoriser la cicatrisation des tissus,
•diminuer la production de molécules responsables des inflammations,
•réduire le stress oxydatif
•et engendrer une action antalgique.
L’un des mécanismes d’action de la PBM, depuis longtemps décrit par la littérature, est en rapport avec la mitochondrie, organite cellulaire qui est responsable de la production de la majeure partie de l’énergie sous forme d’adénosine triphosphate (ATP). L’interaction avec la lumière aurait lieu au niveau de la chaine respiratoire nommé Cytochrome C Oxydase (CCO). Cette dernière agirait comme un photo-accepteur en présence d’une gamme de longueur d’onde grâce à son noyau.
PARAMÈTRES
Les effets dus à la PBM répondent à une relation biphasique où des doses minimes vont stimuler la réponse cellulaire, puis, les effets augmentent corollairement à la dose jusqu’à un seuil après lequel on ne rencontrera plus d’effets voire des effets inhibiteurs.
•Les longueurs d’onde (mesurées en nanomètres) correspondent à la profondeur de pénétration.
•La fluence est corrélée à la densité d’énergie exprimée en J/cm2,
•L’irradiance est à la densité de puissance exprimée en mW/cm2,
•Le mode opératoire, pulsé ou continu s’adapte à la cible : ADN ou mitochondrie de la cellule
Il s’agit d’un mécanisme impliquant des chromophores subcellulaires présents dans les organites intracellulaires, provoquant des événements photophysiques et photochimiques, à diverses échelles biologiques.
L’utilisation des LEDS THÉRAPEUTIQUES a fait la preuve de son efficacité à travers de nombreuses références médicales (Cf. Littérature)